Dans un contexte de mondialisation croissante, les entreprises cherchent logiquement à élargir leurs marchés en optimisant leurs échanges internationaux. Réglementations contraignantes, barrières culturelles et fluctuations économiques, le développement à l’étranger ne s’improvise pas.
Analyse des marchés étrangers, mise en place de stratégies, négociation des contrats, logistique, le consultant commerce international guide les entreprises vers l’universalisation.
Missions, compétences requises, formation et rémunération, nous décryptons le métier de consultant commerce international.
Le consultant commerce international en bref
Le consultant commerce international est un expert qui conseille les entreprises dans le cadre de leurs échanges marchands à l’international.
À retenir sur le consultant commerce international
- Dans son accompagnement du développement commercial des entreprises internationales, le consultant commerce international analyse les marchés internationaux ;
- Il identifie les opportunités et met en place des stratégies ;
- Son but est de conquérir de nouveaux clients.

Définition du métier de consultant commerce international
Le consultant commerce international est un acteur important du développement international des entreprises. En partenariat avec ses clients, il conçoit et met en œuvre des stratégies sur mesure pour leur permettre de prospérer sur les marchés mondiaux.
Sa stratégie tient compte des particularités économiques et culturelles de chaque pays, ainsi que des défis de la mondialisation.
Quelles sont les missions du consultant commerce international ?
Les missions du consultant commerce international sont assez variées, elles dépendent notamment du stade d’avancement de la stratégie internationale de l’entreprise :
- Analyse des marchés étrangers : potentiel pour les produits ou services de l’entreprise qu’il accompagne, éventuelles adaptations selon les spécificités légales, économiques ou culturelles de chaque état destinataire ;
- Élaboration de stratégies d’export ou d’import : objectifs de l’entreprise à l’international et actions à mener pour les atteindre ;
- Accompagnement opérationnel des équipes : étude de partenariats commerciaux, vérification de la conformité réglementaire, négociation, mise en place de la supply chain, recherche de financements, etc. ;
- Conseil et assistance sur les aspects juridiques, fiscaux, douaniers et logistiques du commerce international.
Quelles compétences pour un consultant commerce international ?
Le consultant commerce international doit être très polyvalent :
- Solides connaissances en commerce international ;
- Maîtrise des réglementations internationales : OMC, Incoterms (International Commercial Terms), systèmes douaniers, moyens de paiement, etc. ;
- Maîtrise de plusieurs langues étrangères, au moins de l’anglais ;
- Capacités d’analyse et de synthèse ;
- Grande adaptabilité et agilité ;
- Aptitudes relationnelles et de négociation ;
- Bonne appréhension des risques ;
- Forte compréhension et acceptation des différences culturelles.
Les outils du consultant commerce international
Pour être en mesure d’explorer tous les aspects d’un marché et d’établir une stratégie sur mesure, le consultant commerce international doit s’équiper d’outils d’analyse, de gestion logistique, financière et juridique.
Même si le consultant a une excellente connaissance du commerce international, il est obligé d’actualiser en permanence ses savoirs.
Pour se tenir informé des évolutions du contexte économique mondial, examiner les risques, modéliser la logistique et mettre en œuvre sa stratégie, il dispose de plusieurs outils :
- Bases de données et études de marché : Euromonitor International, Eurostat, World Bank, Trade Map, Market Access Database, etc. ;
- Outils de veille concurrentielle : Google Trends, Similar Web ;
- Incoterms et formalités douanières : Incoterms Rules, WCO (World Customs Organization), douane.gouv.fr, etc. ;
- Gestion de la chaîne d’approvisionnement : Sap Supply Chain, GT Nexus ;
- Finances et gestion des paiements : SWIFT, Wise, COFACE, BPI Export ;
- Outils juridiques et réglementaires : OMC (Organisation Mondiale du Commerce), ICC (Chambre de Commerce Internationale), LexisNexis, DocuSign ;
- Gestion de projet et communication : Trello, Slack, Zoom ;
- Traduction : Google Translate, Grammarly.

Le consultant commerce international freelance
Le consultant commerce international peut être salarié d’un cabinet de conseils aux entreprises ou d’un cabinet d’expertise comptable, mais il peut également choisir de travailler en freelance.
Pourquoi devenir consultant commerce international freelance ?
Le consultant commerce international opte généralement pour le statut de freelance pour être indépendant. Ainsi, il est autonome dans la gestion de ses missions qu’il choisit et adapte à ses contraintes familiales. N’ayant pas de comptes à rendre à un supérieur hiérarchique, il a la possibilité de diversifier ses missions pour enrichir ses compétences.
Avec l’expérience, les perspectives de rémunération d’un travailleur indépendant sont bien plus élevées que celles d’un consultant salarié.
Comment trouver des missions de consultant commerce international ?
Certains consultants commerce international ont la chance d’être directement contactés par des clients potentiels, mais la plupart doivent prospecter :
- Réseautage professionnel : anciens collègues, clients, partenaires, etc. ;
- Plateformes de freelancing ;
- Présence sur les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn ;
- Salons et évènements liés au commerce international ;
- Agences de consulting qui peuvent sous-traiter des missions ponctuelles ;
- Démarchage direct auprès d’entreprises ciblées selon leur secteur d’activité et les pays avec lesquels elles échangent.
Quel TJM pour un consultant commerce international freelance ?
Le Taux Journalier Moyen (TJM) d’un consultant commerce international freelance dépend de son expérience, de sa notoriété, de ses éventuelles compétences spécifiques et de la complexité du mandat.
Le TJM constaté est d’environ 300 € à 1000 € par jour, beaucoup plus pour les consultants star ou les consultants de niche ayant une expertise, par exemple des marchés émergents.
Bon à savoir : le TJM se négocie. Il est possible de proposer des forfaits pour les missions longues ou un système de primes en fonction des résultats.
Avantages et inconvénients du métier de consultant commerce international freelance
Pour le consultant commerce international, le statut de freelance présente certains avantages : liberté, flexibilité, autonomie, diversité des missions, rémunération potentiellement élevée attractive, épanouissement personnel.
Les inconvénients sont les mêmes que ceux que rencontrent tous les freelances : instabilité des revenus, énergie à déployer constamment pour l’acquisition de nouveaux clients, charge administrative et comptable, isolement, concurrence.
Quelle formation pour devenir consultant commerce international ?
Devenir consultant commerce international nécessite une solide formation en commerce, gestion, droit international et logistique. Si certaines licences proposent des formations en commerce international, il est indispensable de suivre un cursus complémentaire :
- Bac + 3 : licence LEA (Langue Étrangères Appliquées) option commerce international, licence commerce international, Bachelor en commerce international ;
- Bac + 5 : Master Commerce International, Master Management et Commerce International, Master Supply Chain et Logistique Internationale, Master en école de commerce, MBA en Commerce International ;
- Formations complémentaires et spécialisations : Incoterms et Douanes, Certification en gestion des risques à l’international, Diplôme en Commerce International délivré par les CCI.
Bon à savoir : pendant sa formation le consultant commerce international a la possibilité de faire du VIE (Volontariat International en Entreprise) pour se confronter au terrain. Il est évident qu’une partie du cursus doit se dérouler à l’étranger.
Quel salaire pour un consultant commerce international ?
L’amplitude de salaires est très large pour le métier de consultant commerce international, de 30 000 € à 120 000 € brut par an.
Cette importante variation ne s’explique pas que par l’expérience :
- Taille et réputation du cabinet qui l’emploie ;
- Secteur d’activité : par exemple l’aéronautique, le luxe ou la pharmacie rétribuent davantage que d’autres domaines moins prisés ;
- Compétences spécifiques recherchées comme la maîtrise d’une langue étrangère rare ou une expertise dans un secteur de niche.
Bon à savoir : les consultants commerce international peuvent bénéficier d’une rémunération complémentaire variable sous forme de primes ou de commissions liées à leur performance et leurs résultats.
Les secteurs d’activité du consultant commerce international
L’expertise du consultant commerce international est recherchée par toutes les entreprises aspirant à se développer à l’étranger. Ainsi, il a l’opportunité d’exercer ses talents dans bien des domaines : agroalimentaire, textile, métallurgie, automobile, pharmaceutique, tourisme, informatique, télécommunications, distribution, e-commerce, énergie, environnement, luxe, aéronautique, etc.
Les métiers associés au consultant commerce international
Le consultant commerce international est appelé à collaborer avec de nombreux autres professionnels :
- Commercial import/export ;
- Responsable de zone export ;
- Chef de produit international ;
- Consultant juridique pour des points de droit spécifiques ;
- Consultant RGPD pour des problématiques liées à la protection des données ;
- Consultant création d’entreprise pour une implantation à l’étranger ;
- Consultant en conformité.
Selon le secteur d’activité de ses clients, le consultant commerce international peut être impliqué dans un contexte géopolitique stratégique. Par exemple pour le commerce lié aux laboratoires pharmaceutiques, à l’énergie ou à l’aéronautique. Ainsi, il peut devoir collaborer avec des consultants spécialisés dans les pouvoirs publics qui ont leur mot à dire sur l’activité de ces fleurons de l’économie française :
- Consultant affaires publiques ;
- Consultant politiques publiques ;
- Consultant marchés publics ;
- Consultant collectivités territoriales.

Les évolutions de carrière du consultant commerce international
Le consultant commerce international peut évoluer dans son métier en passant de consultant junior à consultant sénior, ou en se spécialisant dans un secteur d’activité, mais il peut aussi changer de métier :
- Manager ;
- Formateur en entreprise, dans les universités ou les écoles de commerce ;
- Entrepreneuriat, en devenant par exemple consultant juridique indépendant ;
- Poste à responsabilité dans une multinationale comme directeur commercial international ou responsable export ;
- Salarié d’une organisation internationale : FMI, OMC, ONU, Banque Mondiale, Chambres de Commerce Internationales.
Les tendances et challenges du métier de consultant commerce international
Au cœur de la mondialisation, le consultant commerce international doit constamment s’adapter en relevant de nombreux défis :
- Digitalisation : explosion du e-commerce international, automatisation des chaînes logistiques et douanières, IA, data ;
- Essor des marchés émergents (Asie du Sud-Est, Amérique latine et Afrique) auxquels il est crucial de s’adapter ;
- RSE et développement durable : les enjeux ESG (Économiques, Sociaux et de Gouvernance) et la réglementation poussent les entreprises à agir de façon éthique et intègre, à limiter l’impact environnemental de leur activité ;
- Complexité réglementaire : renégociation des accords de libre-échange, normes internationales, douanes, fiscalité ;
- Risques géopolitiques et économiques : guerres et conflits qui peuvent entraîner des sanctions, des embargos, des difficultés d’approvisionnement ou des ruptures de la chaîne logistique ;
- Hausse des coûts et inflation mondiale.
Pour relever tous les défis du métier, le consultant commerce international doit mettre à jour en permanence ses connaissances et se tenir informé de l’actualité économique mondiale. Ainsi, il sera en mesure d’anticiper les risques et de trouver des solutions de contournement.
FAQ
Comment un consultant commerce international aide-t-il une entreprise à se développer à l’étranger ?
Le consultant intervient à différentes étapes :
- Diagnostic ;
- Étude de marché ;
- Élaboration de la stratégie ;
- Mise en œuvre de la stratégie ;
- Suivi des résultats, ajustement de la stratégie, optimisation des opérations.
Quels sont les « plus » qui peuvent faire la différence pour un consultant commerce international ?
- Spécialisation sectorielle ;
- Maîtrise de langues rares ;
- Compétences en marketing digital international ;
- Expérience terrain ;
- Réseau professionnel étendu.
Comment un consultant en commerce international gère-t-il les disparités culturelles dans ses missions ?
- Formation ;
- Adaptabilité ;
- Sens de l’observation ;
- Humilité ;
- Collaboration.
Comment un consultant en commerce international se tient-il informé des évolutions du marché mondial ?
- Veille constante : lecture de la presse spécialisée, suivi des publications d’organisations internationales (OMC, CCI, etc.), bases de données ;
- Participation à des événements : salons, conférences, webinaires, pour se tenir au courant des dernières tendances et rencontrer des acteurs du commerce international ;
- Formation continue : mises à jour régulières sur les réglementations, les techniques de commerce international, les outils digitaux, etc.
- Réseautage.
Quels sont les aspects éthiques à prendre en compte dans le métier de consultant en commerce international ?
- Intégrité ;
- Confidentialité ;
- Loyauté ;
- Responsabilité sociale et environnementale ;
- Éviter les conflits d’intérêts.